Les binômes de couleur sodium/Architecture/Passé-Présent-Avenir- 2 ème partie

Architecture.
Nouvelle de science fiction, deuxième partie.

« Mes pères, le fil prodigue est de retour. Me voici de retour de l’espace, mon corps d’androïde que vous avez conçu blanc et puissant aura résisté aux violences de l’espace et je ne souffre aucune blessure. Votre plan se sera parfaitement déroulé et j’aurai pu enfanter de nombreux compagnons, des Adams faits à mon image, pour certains étant des ouvriers, pour d’autres des ingénieurs ou des architectes.

Durant ces vingt années, nous furent presque mille à travailler sur ce rocher de l’espace. Nous avons pu constater, après l’avoir percé, que son manteau de glace renfermait mille richesses que nous avons pu extraire avec plaisir comme un pirate le ferait après avoir découvert un trésor enfermé dans un coffre perdu sur une petite île inconnue, se tenant au milieu du Pacifique.

Nous avons, bien sur, récolté de l’or, et des minerais rares sur la Terre et qui, ici, abondent. Nos hangars sont remplis de ces marchandises que vos fusées cargos viennent chercher. Elles sont déjà en route pour nous rejoindre car nous les voyons arriver sur nos radars et elles sont si nombreuses qu’elles ressemblent sur nos écrans à un vol d’étourneaux.

Mais, la vraie surprise sera pour vous une autre découverte et, pour vous en parler, je donne la parole à un de mes fils, L’Adam architecte. »

Il se tu, s’éloigna de l’écran qui devint vide le temps qu’apparaisse un autre Adam exactement identique au premier mais qui se présenta comme étant un Adam architecte. »

L’Adam l’architecte.

L‘Adam architecte sourit et parla.

« Dans le prolongement des informations stockées dans ma mémoire artificielle surgissent quelques réflexions sur l’architecture concernant l’évolution des maisons des hommes qu’ils auront construites pour se protéger depuis l’origine des temps.

Ces architectures étaient, à chaque fois, représentatives tant sur le plan des modes de vie que des symboles, de la société qui les édifiaient.

Les temps modernes, profitant de l’amélioration des techniques de fabrication, de l’évolution des matériaux et des transports, nous aurons proposé des bâtiments construits principalement en fer ou béton et accompagnant malheureusement l’humanité dans la destruction de son environnement car étant gourmand en énergie et fortement polluant.

Chemins de fer et camions/Les fusées cargos.

Ce fut l’ère, pour l’humanité, du chemin de fer et des camions et, aujourd’hui, avec les chevauchements d’astéroïdes faits par les androïdes Adams et le convoyage de minerais dans des fusées cargos, débutera, pour les hommes, celle de l’espace.

Il conviendra, pour eux, de construire de nouvelles maisons, les maisons du nouveau monde.

Elles devront répondre au cahier des charges du monde moderne, accompagné de ses conquêtes spatiales, sinon les besoins de la population, en croissance toujours exponentielle, briseront l’environnement des hommes avec la fatalité et la hargne d’un tsunami.

Nous avons découvert, dans notre périple de vingt années dans le cosmos, que dans les profondeurs de notre astéroïde existait des sources d’énergie car certaines roches absorbaient, depuis des millions d’années, des quantités non négligeable de celles qu’elles rencontraient en frôlant régulièrement certains objet célestes comme notre soleil.

Il n’est pas anormal de considérer qu’il serait impossible qu’il n’existe aucun lien, aucune interaction, même invisibles entre les différents objets traversant et se croisant, depuis la nuit des temps, dans l’univers.

Face à la mécanique et aux règles qui régissent les objets de l’univers se placeront quelques lois que nous ne connaissons, aujourd’hui, pas ou bien si peu.

Cependant, l’une d’elle nous semblera inéluctable; elle est que dans la Nature et, par ailleurs, aussi dans l’Univers, il devra toujours exister, surtout lorsque certains objets célestes se croiseront avec régularité dans l’espace et le temps, des interactions créant des effets durables et persistants, sur chacun d’eux.

Suivant cette logique de notre pensée androïde, nous avons foré l’épaisse couche de glace afin de tenter y puiser des bribes de l’énergie du cosmos que nous pensions pouvoir trouver, sous une forme matérielle, enfoncé par ses millions d’années passées dans les profondeurs de la roche. »

L’androïde Adam, l’Architecte, se tut pour un instant.

La composition physique de l’astéroïde.

Son oeil unique clignota rapidement deux ou trois fois, et il reprit la parole.

« Cela vous semblera être à peine croyable car, après avoir percé, nous avons trouvé de la boue au coeur de notre astéroïde, de la boue grise et fraiche qui, après analyse dans nos laboratoires, s’est avéré être chargée en électricité. C’est une sorte de pile géante, en quelque sorte.

Nous avons passé les dix dernières années à étudier ce nouveau matériau et construit des maisons avec cette boue qui se solidifiait quelques mois après son extraction, lorsqu’elle se trouvait à l’extérieur. Elle gardait ses propriétés énergétiques et nos ingénieurs androïdes auront su l’utiliser dans leurs constructions comme technique tant pour les fabrications de structures que pour les besoins en électricité de leurs bâtiments.

Nous allons pouvoir remplir les ventres de nos fusées cargos de ces parpaings que nous avons façonnés et stockés depuis maintenant plus de dix années et, avec eux, nous construiront les nouvelles maisons de la Terre, qui seront représentatives de celles de l’ère d’aujourd’hui, l’ère des fusées.

 

Par Nicolas Antoniucci

Passionné par la vie dans ce qu’elle pourra avoir d'insolite, parfois d’inexplicable et aussi par l'art sous toutes ses formes, les voyages et bien entendu l'écriture, je vous propose de partager avec vous sur ce blog mes différentes passions !

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