Les binômes de Couleur sodium/Le beau et le laid – La nouvelle- Deuxième partie et fin

Image de mise en avant, portraits des hommes Taupes, un visage d’homme et un visage de femme.

Deuxième partie et fin de la nouvelle.

Les prédictions des hommes Taupes.

Les yeux de la glaise.

Avec l’arrivée des communautés des hommes Taupes surgira une religion qui eut comme prêtres des individus atteint de malformations congénitales et dont la perte des yeux aura permis le développement de facultés extra-sensorielles tournées vers le devenir de leur espèce soit, un mélange de clairvoyance, permettant de percevoir des évènements qui se seront passés loin de leurs communautés et permettant un échange d’information de prêtre à prêtre, et de prémonition, leur permettant, parfois, de connaitre l’avenir.

Les corps des dieux de ces hommes étaient faits de boue, de glaise, avec des yeux en coquillage comme évoquant un souvenir de leurs origine, de la mer. Un corps de boue universel, enrobant et maternel, aux multiples têtes percés d’yeux et aussi des entités exprimant l’opposé du beau, le laid.

Le beau restait cependant dans la mémoire collective, dans les souvenirs, s’exprimait dans les contes pour entants mais ce concept, cette émotion universelle, avait quasiment disparu de cette planète et ne s’exprimait plus qu’à travers l’art pictural. 

Le monde extérieur étant devenu impropre à la vie, il n’y avait plus sur les montagnes et les champs de boue que des sols rocheux, visqueux, sans arbres, ni plantes, ni animaux, ni insectes et quelques restes architecturaux, archéologiques, des maisons désertées des hommes Taureaux. Seul, l’air sain soufflait de l’immensité de la mer et entrait dans les habitats troglodytes avant de se heurter plus loin et se dissoudre, contaminé, au contact des airs pollués recouvrant lourdement, comme un tapis empoisonné, les terres nues.

Ainsi était devenu la vie…

Ainsi était devenu la vie, sur la planète de boue et cela dura des centaines de milliers d’années.

Les hommes Taupes tapissaient les murs de leurs grottes de gigantesques fresques peintes avec des pigments récoltés dans la nature lorsque, parfois, l’air de la mer repoussait pour quelques heures seulement l’air vicié venant de la terre et qu’ils pouvaient sortir à l’extérieur. Elles représentaient des évènements qui se seront déroulés dans les temps anciens et devenus, en quelque sorte, des mythologies dans laquelle les péripéties d’antan, avec comme acteurs principaux ses hommes Taureaux et ses hommes Poissons, étaient modifiées et habillées pudiquement des habits confectionnés dans des tissus aux dessins déformés par l’expression poétique.

Les prophètes affirmaient que lorsque un homme taupe mourrait, ses congénères faisaient rituellement disparaitre son corps dans la boue mais qu’il pourrait encore, après sa mort, voir ses amis, ses entants, les les regardant à travers ses yeux de coquillage et qu’ainsi il pourrait, si cela s’avérait nécessaire, continuer à les aider.

Cette religion, en fait, était une sorte de  culte des ancêtres tel que sur notre Terre, au cours de son épopée à travers le temps, en aura connue de nombreuses représentations jusqu’aux temps moderne dans lequel la surpopulation adapta ce principe dans nouvelles dimensions.

Elles lieront les hommes les uns aux autres par l’éducation, l’information, le star système, représenté par son panthéon de stars, qui prendront dans le coeur des hommes la place des dieux de jadis.

La science d’aujourd’hui, un futur avec la vie sous Terre

Propos sur la vie dans l’univers.

Ceci voudra dire que, très certainement, il y aura dans l’univers, dans les différentes vies évoluées que nous pourrions y rencontrer, des constantes dans les domaines de l’esprit, de l’âme, existant entre elles, les structurant et dont feront partie tout le fatras des obligations liés à la cohésion et pérennité des espèces ou les angoisses du vivant universel face à la mort.

Voici ce que sera devenu avec le temps cette planète tournant autour de son soleil orange, dans l’univers infini et dont nous ne connaissons pas encore les formes réelles avec la même imprécision de connaissance que lorsque les hommes pensaient, jadis, que la Terre était plate. 

On la nommera alors, au vu de son évolution et état, non plus la planète orange mais la planète de boue car le laid y dominera totalement le beau.

Par Nicolas Antoniucci

Passionné par la vie dans ce qu’elle pourra avoir d'insolite, parfois d’inexplicable et aussi par l'art sous toutes ses formes, les voyages et bien entendu l'écriture, je vous propose de partager avec vous sur ce blog mes différentes passions !

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