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Cnidaria- Reine Méduse/Légende moderne

Légende moderne/ Cnidaria, reine Méduse.

Cnidaria, reine Méduse, est une légende moderne. Un auteur, lorsqu’il voudra publier un livre, deviendra semblable à un naufragé perdu sur une île déserte qui jettera une bouteille à la mer dans laquelle il aura introduit un bout de papier adressant un message aux autres hommes.

Elle ballottera longtemps entre les vagues remuantes de la société croisant par ci et par là quelques tortues ou dauphins écrivains stars ou des chalutiers remplis de lecteurs passionnés du Verbe qui traverseront la mer sans, le plus souvent, la remarquer.

Présentation du texte.

Quittons les îles pour rejoindre le fond des océans.

Présentation de mon dernier manuscrit à ce jour  terminé prenant la forme d’une légende moderne et qui rejoindra, à l’automne, ma collection de romans : Cnidaria, reine Méduse.

Synopsys.

L’histoire de ce livre démarrera comme une légende moderne, un roman policier dont l’enquête est conduite par trois inspecteurs aux profils psychologiques particuliers.

Le premier, Jules Bavure, résout ses meurtres par la toute-puissance de ses rêves, le second, Poisson d’Argent, dont la spécialité ordinaire est la comptabilité, aura comme seconde activité celle de conteur et d’écrivain, et la troisième, La Biche, est une femme, d’esprit matérialiste et experte en arts martiaux.

Ils se trouveront confrontés à une série de meurtres inexpliqués qui s’avéreront au cours de l’enquête provenir du monde de l’eau, plus particulièrement des océans, dans lesquels régne Cnidaria, reine Méduse, habitant dans la fosse des Kouriles.

Au cours du développement de l’histoire, le nombre des meurtres s’amplifiera à un tel point et dans tant de pays différents que cette affaire prendra une allure internationale sous le nom du conflit des méduses.

Les méduses cherchent à sortir de l’eau, au nom de l’évolution de leurs espèces, en se multipliant à l’infini et colonisant au moyen de leur piqûres, le corps de certains hommes qui deviendront alors des assassins à leurs soldes.

Les hommes réagiront militairement à cette invasion et Cnidaria contactera l’inspecteur Jules Bavure par l’intermédiaire d’un de ses rêves afin de lui donner rendez-vous au fond de la fosse des Kouriles dans laquelle il se rendra dans un sous-marin.

Après leur rencontre, ils communiqueront par télépathie, Jules Bavure retranscrivant sur un ordinateur les propos que lui transmettait Cnidaria afin de les envoyer, en surface, aux dirigeants des pays du monde.

Un accord sera trouvé mais qui, comme dans toutes les guerres se terminant, demandera la naissance d’un respect mutuel entre les antagonistes.

Cette histoire cherche à mettre en forme la relation ambiguë pouvant exister entre les hommes et leurs océans qui sont parfois, par eux, mal aimés.

Ce manque de respect prendra dans ce texte la forme d’une légende moderne mettant en scène Cnidaria, reine Méduse, qui s’y opposera à sa manière.

EXTRAIT 1

… Au milieu de ses rêves, Nuit, qu’il pensa être la nymphe de la Nuit de la mythologie grecque, déesse des Ténèbres et fille du Chaos, lui rendit visite. Il l’avait perçu comme une sorte de lumière magique qui viendrait le visiter. Elle s’avança vers lui ; elle était grande, fine, blonde avec un visage d’ange et tenait un ordinateur ouvert dans ses mains qu’elle posa sur une table dorée devant lui et, ensuite, elle disparut et retourna dans les ténèbres, d’où elle venait.

Le visage en sueur, Jules Bavure se réveilla, se dressa sur son lit en faisant fuir son chat et non sans avoir aperçu sur l’écran de l’ordinateur, avant qu’il ne s’évanouisse dans le monde des rêves, le mot FACEBOOK.

Il se leva, rejoignit son bureau, ouvrit l’ordinateur de Lola et entra dans sa page FACEBOOK

EXTRAIT 2

… Le moment du début l’émission était arrivée et Monsieur Chou alluma la télévision. La première image qu’ils virent fut celle de l’affiche sur laquelle se tenait, semblant l’enlacer, le présentateur de l’émission, ROY du Château des douves profondes, surnommé plus amicalement ROY par le public, et une méduse géante, rose et semblant d’aspect bonasse.

Sur l’image défilait un compte à rebours, écrit en chiffes blanc, qui serait digne du lancement d’une fusée à Cap Canavéral, USA.

9,8,7,6,5,4,3,2,1,0… Et l’image disparut de l’écran, la caméra effectua un zoom sur la salle, en survolant les spectateurs pour finalement se diriger vers le centre du plateau recouvert d’une moquette bleu où se trouvaient, assis sur des chaises en plexiglas et disposées en arc de cercle autour du présentateur, les invités de l’émission d’actualité d’aujourd’hui qui portait comme titre, Le conflit des méduses.

ROY, habillé dernière mode, portant un smoking bleu azur, une chemise blanche et un nœud papillon rose, présenta ses invités et annonça le débat sur ce thème qui s’ouvrira après le visionnage du film. Il lança la vidéo d’un geste ample, tel un général montrant un champ de bataille qui serait recouvert des corps sans vie de ses ennemis.

Durant une petite demi-heure, un film fut diffusé tourné en images de synthèse. Il présentait une sorte d’extrapolation sur ce que deviendrait le monde d’aujourd’hui si les hommes méduses remportaient la guerre.

Pour conduire les batailles, les hommes s’étaient trouvé un héros, présenté pratiquement comme un demi-dieu, qui, étrangement, ressemblait physiquement à ROY. Les hommes finiront par gagner la guerre et le film se terminera sur des images de foules en liesses, sous des tonnerres d’applaudissement.

La lumière revint et éclaira la salle.

Au même moment, un mouvement de foule, se propageant comme l’onde d’une vague, agita les spectateurs qui étaient assis sur le côté latéral droit de la salle.

Un homme s’était levé et agressait violemment une jeune femme brune assise à ses côtés. Il l’avait attrapé par ses cheveux et tentait de la jeter à terre.

Le mari tenta de réagir en agrippant la cravate de son agresseur afin d’essayer de l’immobiliser, mais sans succès. Leurs voisins intervinrent pour les séparer, à grand renfort de gestes et de cris.

Les services de sécurité, repérable à leurs uniformes bleus, convergèrent vers le lieu de la bagarre, en fendant avec difficulté la foule des gens paniqués qui s’étaient levés pour s’enfuir et dont certains étaient tombés à terre, se faisant piétiner.

Les lumières de la salle s’éteignirent et les caméras ne filmaient plus que des ombres s’agitant dans tous les sens. On ne voyait plus rien si ce n’était deux petites lumières phosphorescentes ressemblant dans l’obscurité à des vols de lucioles.

Lorsque la lumière revint, le corps de ROY gisait, immobile et allongé sur le sol de l’estrade. Le calme revint dans la salle car l’agresseur, profitant de la cohue, s’était enfui…

 

 

 

 

 

 

Par Nicolas Antoniucci

Passionné par la vie dans ce qu’elle pourra avoir d'insolite, parfois d’inexplicable et aussi par l'art sous toutes ses formes, les voyages et bien entendu l'écriture, je vous propose de partager avec vous sur ce blog mes différentes passions !

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