Architecture/Un poisson dans une ville médiévale.
Image de mise en avant- Photo d’une partie du bâtiment évoquant par sa forme… la queue d’un poisson.
Ville de Rouen, le vieux marché.
Architecte Louis Arretche.
Introduction.
En 1979, à l’endroit où fut brulée Jeanne d’Arc, la ville de Rouen a fait construire un bâtiment dont le programme mélangera tant la religion, avec la construction d’une chapelle, que la vie publique avec la présence d’un petit marché et d’une place de rencontre pour les habitants avec ses promenades et cafés, que des symboles qui honorent Jeanne d’Arc, une figure de liberté importante de notre histoire.
Le monde d’alors présentait des cathédrales, des églises dont certaines des sculptures qui les ornaient représentaient un monde peuplé de personnages aux formes représentant des monstres peuplant le monde ordinaire de la vie, ses violences, ses tragédies, mais qui restaient à l’extérieur des églises, ne pouvant y entrer.
La réussite architecturale de ce bâtiment construit par l’architecte Arretche aura pris, je le pense, ce propos, au niveau de sa conception.
Un énorme poisson, aux écailles d’ardoise, nageoire de zinc, semblera nager dans le monde périphérique à la petite chapelle, se lovant autour d’elle comme le faisaient les sculptures de pierre de jadis, sans pouvoir y entrer, pénétrer dans cet espace sacré d’aujourd’hui. D’autres point de vue sur le volume de ce bâtiment sembleront surgir d’autres puissances de la mer.
Le tissu urbain de la ville médiévale était serré et remplie de petits commerces populaires se tenant autour des églises, comme étant de hautes vagues se heurtant à une digue, sans pouvoir jamais la briser.
Ainsi, perpétuellement, l’obscur se heurtera à la lumière.
Sous la gueule architecturale de ce puissant requin se tient, jours après jours, un petit marché, présence des commerces de jadis.
Voici un croquis que j’aurai fait sur place, assis à la terrasse d’un café.
Peut-être que cette vision ne sera-t-elle qu’un rêve mais, en tous les cas, elle sera un hommage donné à cet architecte dont je fus, pour quelques mois ou année, élève dans son atelier au Beaux-Arts à Paris.
Croquis :
Poisson requin — Poisson bouche ouverte — Poissons nageant de concert, dents en avant et nageoires dorsales semblant fendre l’eau.
À propos:
Dans les messages qui me sont, parfois, adressés dans mon blog, il m’a été dit ceci :
Mais, à quoi cela sert tout ça ?
J’ai répondu :
Mes articles ont comme ambitions de montrer qu’en dehors des perceptions ordinaires des évènements liés à notre éducation et la pensée logique qui l’habite, il existe des profondeurs, des différences qui pourront être perçues différemment par les arts, tel la littérature, avec ses mots, ses phrases qui la structurent et s’ancrent profondément dans le passé des hommes .
Cette juxtaposition entre des fonctions et des sens parallèles suggérés dans les formes, en relation à la Nature ou l’histoire, ici d’une architecture, me sembleront être un exemple de ma volonté présentée dans cet article.
Cet article fait partie de ceux de mon blog concernant l’architecture.
Annexe, août 2019 :
Architecture et ville médiévale. Les rues de la ville de Liège, en Belgique, sont parsemées d’églises renfermant de nombreux trésors.Une sculpture du Moyen Âge représente une vierge à l’enfant foulant à ses pieds un dragon vert.
Croquis de voyage, la gare ferroviaire de Liège, 2 009. Architecte Santiago Calatrava.
J’ai vu dans cette architecture les formes de cinq dragons blancs voler dans les airs aux côtés du centre historique de Liège et de ses églises moyenâgeuses, sans, bien sûr, qu’il puisse y entrer.
Et pour terminer, une photo de sculpture Africaine, un regard sur un esprit de l’eau de l’embouchure du Niger représenté par un poisson requin… Une forme est éternelle et peut voyager aussi bien dans la Nature que dans les différentes cultures des hommes.
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