Littérature — Humanité cérémoniale/ Le scarabée bousier fait dieu.
Image de mise en avant, Dessin feutre — Scarabée bouvier poussant la Terre
La cérémonie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9r%C3%A9monie
Une cérémonie est un acte sociétal important dont les motivations naviguent, de cultures en cultures, sur l’océan des relations entre les hommes et les mystères de la vie. Ses eaux iront de l’eau calme présente autour de ses ports de départ, l’émergence de la vie par la naissance de l’être humain, jusqu’aux eaux agitées de la tempête finale et incontournable surgissant, en prélude, aux décès des hommes. La mort les faisant entrer dans un épais et mystérieux brouillard, une sorte de labyrinthe mythologique — renfermant potentiellement tous ses mystères —, dont il ne saurait ressortir. Tel celui que Dédale construisit pour enfermer le Minotaure, un humain à tête de taureau — Représentant symboliquement l’homme dominé par ses pulsions animales.
Entre ces deux points de son existence, la vie et la mort, l’humain trace une droite sur laquelle s’inscriront tous les évènements, heureux ou malheureux, auxquels il participa. Ces multiples lignes, en se mélangeant les unes aux autres, forment une pelote représentative d’une société, celle-ci ayant ses propres caractéristiques et culture.
Le scarabée bousier.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bousier_sacr%C3%A9
En Égypte ancienne, cette pelote est poussée dans le cosmos par un scarabée bousier qui, alors, bien qu’il fût d’aspect grotesque, sera l’égal d’un dieu. Par ailleurs, la boule qu’il pousse inlassablement depuis la nuit des temps sera, chez eux, vénérée comme étant une représentation symbolique du soleil.
Aux intersections de ces lignes d’existences, générant, du fait de leurs multitudes, une totale obscurité, des étincelles jaillissent dont certaines sont nommées science, philosophie, religion, art et littérature, amour et amitié.
Elles apporteront quelques lumières éphémères à la vie qui est, parfois, obscurcit par la haine, celle-ci pouvant vêtir les hommes d’habits destructeurs leur donnant les ambitions dominatrices de superhéros.
Dans ce capharnaüm mondial digne d‘être une piste géante, de nature cosmique, pour autotamponneuse céleste, des actes de société s’écriront, jours après jours, des rituels dont les cérémonies font partie.
Certains diront qu’elles sont inutiles car faisant gaspiller du temps et de l’argent.
Cependant, nous constatons que les cérémonies ont toujours existé, quelle que soit la société ou l’époque, comme étant des points oméga de rencontre entre l’humanité et ses mystères l’environnant. L’homme est parfois discrètement ébloui par un rayon de soleil perçant soudainement un ciel recouvert, jusqu’alors, de nuages épais et gris, ou amusé par un simple coup de vent faisant tourner une page écrite alors qu’elle était lue par un quelconque orateur.
L’humanité, depuis toujours, certainement de la préhistoire jusqu’à notre monde moderne, attendra de ces cérémonies l’apparition de signes discrets qui, lorsqu’ils arriveront, comblera l’homme de bonheur — Même les septiques, les cartésiens de tout poil, se plieront instinctivement à ce mystère, cette superstition, même si, par ailleurs, ils tentent de nier sa réalité, malgré son évidence.
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